Elles sont longues, elles s'étirent, rétrécissent. Il y a les grandes rues fréquentées, les petites rues dans les coins, qui traversent un pâté de maison. On les connaît bien, les rues. Elles colportent les rumeurs. Les plus fourbes vous entraînent dans les bas-fonds sans que vous vous en rendiez compte. Et même, faites attention aux plus animées, c'est pas toujours de la manière à laquelle on pense.

Il est grand le clocher. Tellement grand que les nuages fricotent avec son sommet et que les étoiles discutent avec les aiguilles. Mais l'escalier, le grand escalier en colimaçon qui nous emmène jusqu'au sommet est tellement long. De plus, pas grand monde n'y va. Les marches sont un peu cassées, l'espace manque et qui sait ce qui peut nous arriver si on tombe ?

On ne trouvera jamais plus calme. C'est doux, c'est envoûtant. On a juste envie de se poser un moment et arrêter de se torturer l'esprit, pour les plus démunis, ou revenir, pour les simples d'esprit. Cet endroit est addictif. Cet arbre vous emprisonne et vous transporte dans un monde totalement différent. Les couleurs ne sont pas les mêmes, le goût est différent. C'est plus... sucré. C'est comme le son d'un instrument dont on ne se lasse pas, c'est comme une pièce égarée dans une partie d'un château. C'est comme le reflet de son désir et de sa passion. Peut-être, peut-être pas...